La FIM
La technique de taille FIM
La technique dont il est question ici, est la technique de taille FIM. L’origine est un article paru en 2000 dans un journal américain et repris sur owergrow il y a quelques années. Je suis comme tout le monde, j’ai visité plusieurs fois le forum des forums, et le moins que l’on puisse en dire est que les informations de nos collègues anglo-saxons sont spartiates. Je me suis donc heurté à la même problématique que beaucoup d’entre ceux qui s’y sont essayé, puisque il y a deux ans je ne connaissais pas cette méthode, l’homme aime progresser. j’ai essayé de comprendre. et je vous en fait part.
Prenons une plante.
Elle se développe normalement jusqu'à sa sexualisation, avec un bourgeon principal (méristème apical), donnant deux feuilles en opposition et symétriques, chaque nouvelle paire étant décalée d’un quart avec la précédente. A l’intersection de la tige et du pétiole, se développent de nouvelles pousses dites axiales, qui sont l’objet de toutes les convoitises, ces pousses axiales ont la particularité d’être inhibées par une auxine, ce qui les gardent en dessous du sommet d’une façon systématique, la stratégie pour les petits jardins d’intérieurs, est:
- Soit de ne pas s’en préoccuper et de pratiquer une technique dites sucette, cela permet beaucoup de plantes différentes, avec une grosse tète centrale, cette technique présente l’avantage de ne nécessiter que peu de travail.
- Soit de palisser afin de provoquer une redistribution de dominance dans la plante, c’est un geste doux pour la plante mais contraignant pour le cultivateur un rien paresseux, puisqu’il requiert plusieurs interventions dans le temps.
- Soit de tailler le bourgeon.
Je suis plus adepte du palissage que de la taille d’une façon générale.. je trouve ça amusant, et technique.. la taille simple ne m’ait jamais apparue comme une alternative sérieuse, pour un
petit jardin.. la FIM à l’inverse a titillée mon esprit.. et j’en arrive même à la conclusion qu’il s’agit là de la seule bonne façon de tailler.
La seconde photo montre l’endroit précis ou ça se passe.. ça m’a surtout donné l’occasion de faire mumuse avec l’appareil photo.. d’une main, mes petits ciseaux à ongles de l’autre.
Une petite précision: lorsque je m’occupe de mes plantes, je me lave toujours sérieusement les mains avant, ainsi que les petits outils, une taille est un acte traumatisant ! Ce n’est pas la
peine de plomber des bactéries et autres véroles à votre protégée.
Je concède que le matériel employé n’est pas forcément adapté, une paire de ciseaux plus fine serait préférable.
La photographie n°4, montre les deux endroits caractéristiques de la fim taille en rouge, et de la taille classique en bleu. Il est évidement possible d’obtenir une taille classique en coupant plus haut, j’y reviendrais dans le paragraphe consacré au point de coupe et aux différents résultats obtenus par la fim. La localisation de l’endroit de coupe est approximative, vous verrez plus loin la complexité des possibilités de la taille fim, selon l’ampleur de la section. Le schéma d’overgrow ne donnait guerre plus d’information que cela. L’expérimentation et la pratique, m’ont imposé le devoir de classification, je sais c’est pompeux, mais nécessaire.
Mais, avant la théorie, l’observation.
La photo n°5 montre un plan de la plante précédente, après le geste.
Les différents types de taille FIM
En partant de diverses observations effectuées, j’ai établi le classement suivant:
- Fim mutilante, ou trop longue
- Fim courte - Fim moyenne
- Fim optimale
Fim mutilante
Je commencerais par la Fim longue et mutilante, car c’est cette option qui est la plus commune d’après les témoignages que j’ai pu lire ici et là, c’est en général aussi, celle qui fait dire aux malheureux qui s’y frottent: la Fim , c’est nul. Et pourtant...c’est justement selon moi , la variante qui fait comprendre tout l’intérêt de cette technique et le mécanisme interne de la plante.
Lorsque le bourgeon est taillé trop haut, la plante réagi d’une façon tout à fait particulière.. la tige principale continue de pousser, un peu comme si la taille n’avait rien amener de bénéfique, mais accompagné de signes perturbants: La première paire de feuilles qui se développe à la suite de la taille est étrangement mutilée.. incomplète et comme coupée sauvagement. la seconde paire présente les mêmes caractéristiques, pratiquement à l’identique et la tige principale continue son développement comme décrit plus haut.. chaque paire de feuilles poussant à distance d’un quart , mais toutes mutilées.. c’est une sensation très désagréable, puisque le cultivateur va ensuite attendre impatiemment le retour à la normale, ..qui ne se produira.. pas. notons quand même que seules les paires de la tiges principales font cela.. les nouveaux bourgeons axiaux eux se développant normalement...
Ce que nous apprend cette expérience est que la plante mutilée reproduit donc le schéma de développement instauré par la fim.. l’explication qui me semble probable est la suivante : les cellules indifférenciées contenues dans le bourgeon, sorte « d’embryon » de la plante ont valeurs d’exemple et la plante suivra ce développement si rien n’est fait...le remède est donc de retailler le bourgeon après quelques jours , si vous apercevez le premier jeu de feuilles mutant.. c’est une solution , et c’est la seule, mais dans ce cas de figure, attendez vous à un pourcentage de mâles plus élevé..
La photo 7 montre clairement la mutilation des nouvelles feuilles; notez en particulier la symétrie des déformations: la feuilles à droite est peu atteinte alors que sa vis à vis est beaucoup plus étrange, or sur les paires suivantes, la redistribution est la même. Les toutes dernières paires, les plus hautes et en formation, font apparaître le même schéma.
Fim courte - Fim moyenne
un seul paragraphe pour ces deux possibilités, qui présentent beaucoup moins d’inconvénients que la fim trop haute. Si vous reprenez l’image n°4 et que vous taillez plus bas au niveau des périanthes deux situations se produisent. La première trop courte donnera une taille classique avec néanmoins le gain d’un étage sur la variante représentée par le trait bleu. Une taille moins basse, donnera le cas intéressant de 3 pousses sommitales (voir la photo n°8).Dans ce cas la fim n’a pas vraiment réussie, mais c’est une situation confortable et appréciable.
Que s’est il passé. La pousse principale dans ce cas est fortement retardée et les deux pousses axiales rattrapent facilement le retard. La tige centrale reprend alors sa croissance comme si de rien était développant à nouveau des paires de feuilles normales.. un léger palissage pourra être nécessaire car les pousses axiales peuvent devenir dominantes, en particulier si la plante fimée évolue dans un jardin trop serré.
Fim optimale
la fim adéquate, c’est la transformation des informations que la plante doit appliquer.. concrètement, si nous reprenons le postulat évoqué dans le chapitre « fim trop longue et mutilante », la plante taillée va reproduire jusqu’au maximum le schéma suivant : pousse de la tige principale, dépourvue de feuilles « principales » avec à chaque étage deux nouvelles pousses...sur la photo n°10, qui est un gros plan d’une fim de quelques jours, on aperçoit les pétioles coupés (tige des feuilles) qui se reproduiront ainsi à chaque niveau.. sur d’autres fim « ratées » précédentes, vous avez pu voir parfois ce signe.. c’est que quelques fois AVANT de tailler, il est nécessaire de retire un jeu de feuille pour rendre le geste pratique.. ici , le cas est très diffèrent puisque les pétioles ont reçu cette information de la plante elle même.. on distingue nettement 4 nouveaux départ de pousses et on suppose 2 nouveaux à l’extrémité de l’ancien bourgeon principal.. la tige principale va elle pousser jusqu'à ce que tous les espaces de lumières accessibles soient remplis..
Quand tailler
Un petit extrait de marijuana botany.
Couper les méristèmes enlève également les tissus nouvellement formés près du méristème, or normalement ceux-ci réagissent aux changements environnementaux en provoquant la floraison. Une taille réalisée tôt dans le cycle de croissance aura peu d'effet sur la floraison, mais des plantes taillées tard dans le cycle de vie, pour favoriser la formation de branches latérales et la croissance florale, fleuriront souvent tardivement ou ne fleuriront pas du tout. Cela se produit parce que le tissu méristèmatique, récepteur sensoriel des changements environnementaux, a été enlevé et la plante ne sait plus à quelle période de l'année elle se situe. Les plantes mûriront en général plus rapidement si on leur permet de se développer sans taille.
Je taille mes plants dès qu’ils ont développé 4 jeux de feuilles.. je ne compte pas le premier
jeu de feuilles à 1 pâle.. ce qui fait plus ou moins 3 semaines... j’arrose dans l’heure qui suit
une taille avec de l’eau sans engrais.. une plante bien fimée demandera plus d’eau les
semaines qui suivent.
Lorsque vous mettez une plante fimée en floraison, taillez sans pitié toutes les pousses basses
et les bourgeons bas sur les pousses principales.. c’est essentiel si vous avez une petite lampe,
comme c’est le plus courant.. (250 et 400..).. procédez en deux fois.. une avant le strech, et
une après le strech.
Si vous avez fait le choix de petits pots, ce qui n’est pas scandaleux, un arrosage automatique
allié à une intervention d’engraissage tous les deux trois jours est une bonne technique
pendant la fin de croissance et la flo.. utilisez des engrais adaptés liquides, et prenez des
notes.
Je l’ai déjà évoqué, mais c’est essentiel à comprendre.. plus vous aurez de place pour une plante, et plus vous aurez de départs de nouvelle pousses.. dans les exemples qui terminent cette petite monographie, vous verrez que mes plantes ont développé 4 pousses en plus de celles obtenues lors d’une taille classique... ce n’est pas beaucoup, mais c’est le mode de culture qui veut ça.. et ce n’est pas si mal.
Le dernier conseil : ayez une stratégie pour votre mode de culture. La fim est une bonne technique qui peut se pratiquer pour un grand nombre de situations.. faites en beaucoup et n’ayez pas peur de les rater.. c’est en forgeant...
Auteur(s) et source(s) :
Quelques mots...
...CONCERNANT L’ATTITUDE QUE J’AI ADOPTE POUR MENER A BIEN CET ARTICLE.
J’AI ESTIME QUE JE ME DEVAIS DE CLORE MA PARTICIPATION ACTIVE DANS LES FORUMS, PAR UNE ETUDE QUI A POUR OBJET LA TRANSMISSION ET CE UNIQUEMENT DANS UN BUT ALTRUISTE..
LOIN DES IMBECILES QUI SE LA MONTRENT ET QUI DISSERTENT VAINEMENT SUR LEUR CAPACITE A AVOIR LA PLUS GROSSE, ET LOIN AUSSI DES MORALISTES DE TOUTES GENERATIONS ET OBEDIENCE QUI CONSIDERENT QUE CULTIVER UNE PLANTE PUISSE METTRE EN DANGER DE QUELQUE FAÇON QUE CE SOIT UNE SOCIETE QU’ILS NE FONT QUE REVER LOIN DES REALITES CONTEMPORAINES..
LES CONSTATATIONS DECRITES PLUS LOIN SONT UNIQUEMENT LE FAIT D’OBSERVATIONS ET DE DEDUCTIONS.. JE NE SUIS NI HORTICULTEUR, NI BOTANISTE ET IL SE PEUT DONC QUE DES ERREURS OU DES IMPRECISIONS SE SOIENT GLISSEES DANS LA FAÇON D’ABORDER LA TECHNIQUE.. SI VOUS EN SAVEZ PLUS .. N’HESITEZ PAS A RECTIFIER SUR LES FORUMS.. SI DES POINTS NE SONT PAS CLAIRS, DITES LE !
FAIRE LE CHOIX DE SON PROPRE JARDIN ENFIN EST LA SEULE BONNE FAÇON D’ABORDER UNE PRATIQUE ADDICTIVE ET D’Y REFLECHIR . C’EST REGENERANT, INTELLIGENT, ET EVOLUTIF. CEUX QUI SE SONT TRIMBALLES DE TERRAIN VAGUE EN CAGES D’ESCALIERS SAVENT DE QUOI IL RETOURNE. IL EST PARFAITEMENT INJUSTE DE MAINTENIR DE TELLES SITUATIONS ET LA POLITIQUE REPRESSIVE DE NOTRE PAYS EST DIRECTEMENT RESPONSABLE DE SITUATIONS FRAGILISEES...
POURQUOI AVOIR CHOISI CETTE TECHNIQUE : IL M’EST APPARU QUE LA TAILLE FIM ETAIT ET DE LOIN LA MOINS COMPRISES DE TOUTES LES TECHNIQUES.. ELLE A DE PLUS L’AVANTAGE COMME LE SCROG DE LIMITER LE NOMBRE DE PLANTS DANS UN ESPACE REDUIT AVEC LE GRILLAGE EN MOINS.. ELLE PEUT EN PLUS S’INTEGRER DANS DE NOMBREUX SCHEMA DE CULTURE..
UNE SPECIALE DEDICACE AU FIN GELES DE L’EQUIPE FRENCH, DONT ON NE SAIT PAS S’IL RESTERA GRAND CHOSE, MAIS QUE J’AI EU UN IMMENSE PLAISIR A FREQUENTER !
MILES.