Le bouturage
Les possibilités de multiplication
La multiplication se fait essentiellement de deux manières différentes : la multiplication générative par graines qui engendrent la génération suivante et la multiplication végétative au moyen de parties de végétaux, par exemple, des boutures, des stolons, des boutures à talon, des tronçons de racines ou encore des greffes.
La culture in vitro complète actuellement cette méthode. En effet, il est possible de reconstituer intégralement de jeunes plantes à partir de méristèmes apicaux de tiges ou de racines, mais ce type de multiplication reste du domaine des horticulteurs en raison de la haute technicité et du coût élevé. Par contre, l'amateur peut utiliser toutes les autres méthodes sans restriction.
Les substrats, l'outillage, les soins
Les substrats
Presque toutes les méthodes de multiplication utilisent un terreau exempt de parasites. Si celui-ci contenait des spores de champignons, des maladies, des insectes ou des graines de mauvaises herbes, le semis serait vite anéanti. Le jardinier ne peut pas choisir la terre de son jardin, il doit l'accepter comme elle est et chercher à l'améliorer à long terme. Pour les besoins de la multiplication, il doit y avoir une quantité relativement faible de terre de jardin, mais par contre, de très bonne qualité pour ne pas essuyer d'échec.
Pour la préparation de son propre terreau de semis, on peut utiliser la recette universelle suivante : 1/3 de terre de taupinière, 1/3 de sable grossier et 1/3 de tourbe. La terre de taupinière est prélevée dans les vieilles prairies, elle est humifère, presque toujours exempte de mauvaises herbes et d'approvisionnement facile. En automne et au début du printemps, les prairies sont recouvertes de petits monticules de terre dont sûrement personne ne regrettera la disparition. Le sable grossier doit être à gros grain et sans limon, (sable de rivière ou lavé de 0 à 3 mm) que l'on trouve dans une entreprise de matériaux ou à la drague. Aujourd'hui, la tourbe doit être si possible remplacée dans le jardin par d'autres produits. Les marécages et les tourbières sont excessivement exploitées actuellement. Mais, pour la multiplication et dans l'attente de solutions de rechange, on dépend encore en faible quantité de ce produit naturel.
Pour multiplier un grand nombre de plantes, il faut beaucoup de terreau exempt de mauvaises herbes et traité dans un stérilisateur électrique percé de petits trous, identique à celui que l'on utilise couramment pour les pommes de terre à la campagne. L'amateur choisit plutôt un appareil de 50 litres dans lequel il peut traiter 4 seaux de terreau tamisé. Un bon mélange standard pour les semis se compose des éléments suivants : 4 seaux de tourbe, 4 seaux de sable grossier et un 1/3 de seau de terre argileuse pulvérisée. La teneur en éléments fertilisants doit rester très faible. Les plantules puisent au début sur les réserves de la graine elle-même, puis tirent leur nourriture du compost. De suite après le repiquage, il est normal que la teneur en éléments fertilisants soit plus élevée pour les fleurs d'été et les légumes que pour les plantes alpines. En utilisant le mélange indiqué ci-dessus, on ajoute un 1/2 seau de fumier naturel pour le démarrage et pour régénérer en même temps les bactéries éliminées par la désinfection (fumier en sac, écorces compostées et enrichies). On pourrait signaler ici en anecdote que certaines entreprises horticoles utilisent des substrats extravagants pour le bouturage. Nous nous contenterons pour notre part du mélange de sable grossier et de tourbe en proportions égales. Celui qui aurait demandé un sac de terreau chez un grainetier ou dans un magasin, il y a vingt ans, aurait prêté à sourire, mais il n'en est plus du tout ainsi maintenant, car cet article se commercialise couramment. Le négoce offre en effet des mélanges terreux exempts de mauvaises herbes que l'on trouve sous les appellations de terreau universel ou substrat pour fleurs. Ils contiennent un mélange de tourbe broyée, d'écorces compostées, d'argile et d'éléments fertilisants équilibrés. Parfois, il n'y a pas d'argile. On trouve partout de petites balles de substrat de culture à base de tourbe (TKS, entre autres) parfaitement recommandables. On choisira de préférence le TKS 1, un terreau, pauvre en éléments fertilisants, pour l'élevage des jeunes plants et le TKS 2, contenant une double dose d'engrais, pour la culture des plantes plus âgées. On peut utiliser ces terreaux en l'état. Quant à moi, je préfère y ajouter un tiers de sable grossier.
Godets de tourbe
Ces matériaux modernes de multiplication se situent entre les substrats et le matériel. Pour être utilisés comme godets pour la multiplication, ils doivent être le meilleur marché possible. Dans le passé, on a vu apparaître toutes sortes de types depuis le pot de terre à la motte de tourbe pressée. Les pots en papier journal, maintenus dans un cadre de bois, sont résistants. Les bandes de « paperpots », alvéoles en nid d'abeille, pliées ensemble et se soutenant les uns les autres, sont plus rationnelles. Elles se déploient comme un accordéon et se fixent sur les bords de la caissette de repiquage. Les alvéoles sont remplies de terreau et les mottes servent de godets. Tous ces matériaux sont de moins en moins utilisés depuis l'apparition de pots de tourbe que l'on peut acheter en petites quantités à un prix très abordable.
Ces pots s'utilisent parfois pour l'élevage des plants de légumes ou de fleurs d'été dont la levée ou dont la croissance est rapide. Pour les plantes vivaces et ligneuses de culture beaucoup plus longue, les godets de tourbe conviennent beaucoup moins. Ces pots de tourbe ronds ou carrés sont remplis de terreau léger dont la fertilisation est adaptée aux plantes que l'on élève. Ils sont placés pot à pot pour maintenir une ambiance humide convenable. Ainsi disposés, ils restent pratiquement assez humides pour permettre aux racines de traverser la paroi de tourbe. Cette méthode rend possible la transplantation des plantes sans freiner la reprise. Il est parfois difficile de se décider entre les types de godets ronds ou carrés.
Les godets carrés ont l'avantage d'économiser la place et de ne pas sécher trop vite. On peut aussi les trouver en « Strips » (bandes) solidaires les uns des autres. La taille des godets varie de 5 à 12 cm de côté et les Strips mesurent 8 cm. Il existe de petits emballages pour les 6 cm et les 8 cm. Certains supports, fabriqués avec de la tourbe, n'ont pas l'aspect de godets à l'achat, mais ressemblent plutôt à des macarons habillés d'une résille plastique. Humidifiées, ces pastilles prennent la forme d'un cylindre et peuvent recevoir de jeunes plantes. On trouve aussi des plaques spéciales de tourbe pressée d'un grand intérêt pour les horticulteurs.
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Il est important d'acheter un carton entier plutôt qu'un petit emballage pour amateur. Les godets de tourbe se conservent indéfiniment et l'économie effectuée peut être de 300 %. Pour les multiplications assez longues, il s'est avéré intéressant de placer les godets de tourbe ronds dans des godets ajourés.
Les pots, les conteneurs, les caisses de repiquage
Le jardinier amateur est actuellement confronté à un choix important de matériaux qui souvent le rendent perplexe et qui ne sont autre chose que des poteries. D'un côté, les pots de terre dont la réputation n'est plus à faire, de l'autre, les pots plastiques aux multiples usages. Pour les semis de petites quantités de graines, on peut recommander le pot de terre (de 12 à 15 cm 0), en particulier, pour celles qui lèvent lentement, car le terreau ne s'y acidifie pas rapidement. Mais avec le repiquage, la technique évolue et le plastique s'impose. Même les pots de yaourt vides peuvent être utilisés en perçant le fond de trois trous pour l'écoulement de l'eau. On peut se procurer des godets plastiques dans toutes les tailles et, parmi celles-ci, les formes carrées utilisent mieux la place disponible. On préférera les godets en plastique dur (polypropylène, PVC) plutôt qu'en plastique mou (polystyrène, PVC souple).
Pour terminer, on pourra encore attirer l'attention sur les plaques multipots. Il s'agit de plaques dont les nombreuses alvéoles alignées sont préformées. Elles peuvent aussi être utilisées en combinaison avec les godets paniers pour ne pas endommager les mottes lorsqu'on les soulève. Les grands pots plastiques sont désormais appelés conteneurs. Ils sont surtout utilisés pour l'élevage des plantes ligneuses, mais peuvent aussi être remplacés par des poches plastiques. Des contenants plus larges sont intéressants pour la multiplication, soit pour des semis importants, soit pour le repiquage. Autrefois, on utilisait des caissettes de bois. Elles ont fait leurs preuves, même si leur durée était limitée et leur utilisation soumise à de fréquentes désinfections. Mais encore, les plateaux à fruits, bon marché ou gratuits, peuvent être tapissés de papier journal ou d'un film plastique à l'intérieur. On peut conseiller à l'amateur qui a souvent l'occasion de multiplier, d'utiliser des terrines à semis et des caissettes à repiquage en plastique perforées dans le fond pour éviter tout excès d'humidité.
Châssis chauffé
Le châssis chauffé offre à l'amateur de très nombreuses possibilités pour la multiplication des plantes. Il existe un grand nombre de variantes pour le matériel et pour son usage et il faut surtout tenir compte des facteurs suivants lors d'une installation nouvelle : la résistance du matériel, le prix, la transmission de la lumière, le chauffage et pourquoi pas l'aspect esthétique.
Ma longue expérience personnelle m'a prouvé que la solution la plus durable, même si elle est coûteuse, est la plus intéressante. On peut au moins la conseiller à celui qui multiplie régulièrement. Un châssis en béton armé dure toute une vie. (On peut éventuellement consulter les fournisseurs des horticulteurs). Il a l'avantage de se composer de quatre fers cornières et de quatre côtés, qui malgré leur poids restent mobiles et facilement dépla-çables. Pour améliorer l'isolation, on peut coller à l'intérieur des plaques de polystyrène de 2 cm d'épaisseur.
Comme couverture, on utilise un panneau de Plexiglas (Acryl) ou de polycarbonate à double paroi, un film plastique transparent ou un châssis vitré. Si l'on se décide pour l'achat d'un châssis plastique, on doit s'assurer de sa solidité. On trouve dans le commerce de nombreux châssis de pacotille qui procurent plus de soucis que-de joies et qui sont inutilisables après leur première mise en service. Dans ce cas, il vaut encore mieux un coffre monté avec quatre planches, une poignée de clous et couvert d'une solide bâche plastique.
Chauffage du châssis
Presque toutes les méthodes de multiplication nécessitent de la chaleur comme nous allons le voir. En semant en juillet-août on ne rencontre aucun problème. Sauf lorsqu'il s'agit de plantes tropicales, la température extérieure est généralement suffisante. Toutefois une grande partie de la multiplication des plantes a lieu pendant les mois de février, mars et avril époques ou la température extérieure est insuffisante. La multiplication des jeunes plants sur couche de fumier est la méthode la plus ancienne et la plus connue, mais elle n'est pratiquement plus utilisée. Le fumier de cheval, entassé dans la couche, dégage de la chaleur en se décomposant. Naturellement, cette technique n'est plus facile à mettre en œuvre et des câbles chauffants enfouis dans le substrat assurent le chauffage.
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La température de la couche est maintenue régulièrement grâce à un thermostat de sol. Les dépenses de courant sont relativement faibles surtout si cette méthode de chauffage ne fonctionne que pendant la période d'élevage.
Les serres miniatures, les tapis chauffants
Ces dernières décennies, l'industrie a mis sur le marché une multitude d'installations pour protéger les cultures. Il y a par exemple ces serres miniatures pour le rebord de fenêtre de taille et de présentation variées. Les réalisations les plus simples se composent d'un plateau plastique et d'une cloche transparente. Parfois, la partie inférieure possède des alvéoles préformées. De telles installations se montent facilement. Il suffit d'un contenant rectangulaire (avec ses trous pour le drainage) que l'on remplit de terreau et, à la place de la cloche transparente, on peut fabriquer un support de fil de fer recouvert d'un film plastique. Pour réussir sur le bord de la fenêtre, il est important d'ajouter à l'énergie calorifique provenant du rayonnement solaire une petite chaleur de fond. Il est donc intéressant d'avoir un radiateur sous la serre miniature. Par ailleurs, il est souvent nécessaire, dans ce cas, d'intercaler une petite isolation pour adoucir la chaleur du radiateur.
On peut aussi aller plus loin en besogne en se procurant un équipement complet avec câble chauffant et thermostat. La multiplication est alors tout à fait indépendante de la température du sol. Mais ici aussi, il vaut mieux intercaler une plaque de polystyrène, surtout si le rebord de la fenêtre ou le support est froid ; cela permet d'économiser du courant électrique. Une technique de pointe offre des modèles équipés d'un éclairage d'appoint destiné à favoriser la croissance des plantes lors des semaines sombres du début du printemps. Mais la question est de savoir jusqu'où l'on peut ou l'on veut investir.
Les tapis chauffants de différents modèles offrent encore d'autres possibilités. Généralement plastifiés, ils contiennent un câble chauffant dont l'inconvénient majeur est de ne pas régulariser la température. Par contre, la mobilité de ce matériel permet d'utiliser la source de chaleur pour des pots de terre, des terrines de semis, des caissettes de boutures ou tout autre chose. De toute manière, il faut se dire qu'il est souvent beaucoup plus important de maintenir la chaleur aux pieds que la tête au chaud.
Petites serres
Depuis quelques décennies, personne ne pouvait supposer que la petite serre rencontrerait un triomphe sans précédent-comme ce fut le cas en Angleterre.
L'amateur des jardins achète un outil qui n'est pas particulièrement bon marché pour les raisons les plus diverses. Pour certains, il s'agit de conserver des collections de plantes qui ne se cultivent pas en plein air ou produire des légumes difficiles. La majorité des propriétaires cependant en font un usage plus universel, privilégiant la multiplication des plantes. Avec l'extraordinaire offre actuelle de types les plus divers et à tous les prix, il est difficile de se décider pour sa propre installation. L'achat correspond surtout à l'utilisation que l'on en fera et à ses propres possibilités financières. Celui qui peut se le permettre choisit une serre en aluminium recouverte de Plexiglas à double paroi et économise ainsi beaucoup d'énergie grâce à l'isolation du coussin d'air entre les parois. Les structures galvanisées à chaud restent toujours intéressantes. Par contre, il est déconseillé d'acheter des constructions à peine recouvertes d'une simple couche d'antirouille. Selon le degré de température maintenu dans la serre, on peut évaluer les possibilités de multiplication. On différencie : la serre non chauffée, la serre froide et la serre chaude. Le profes- sionnel a certes une serre tempérée où la température est supérieure à 8 °C. Ce n'est qu'une question de moyens. Une petite serre individuelle, utilisée comme serre chaude avec une température nocturne de 18 à 20 °C est très coûteuse à la longue, car la perte calorifique par rayonnement est très importante. Naturellement, dans les serres d'amateur assez grandes, il est possible de créer plusieurs compartiments chauffés à des températures différentes. Celui qui pense pouvoir tout multiplier dans une serre chaude se trompe, le possesseur d'une serre froide a au moins autant de possibilités. De nombreuses techniques de multiplication se conduisent mieux à des températures plutôt tempérées que hautes. Les limites de température de la serre froide ne sont pas rigoureusement fixées. Elles évoluent entre 6 et 10 °C ou entre 7 et 12 °C, lors de jours couverts en l'absence de rayonnement solaire. On peut encore discuter de l'intérêt des serres recouvertes de films plastiques, car les constructions de bois donnent plus de soucis que de satisfactions. Mais, depuis qu'il existe des éléments prêts à monter sans marteau ni pointes, on peut les conseiller. Les éléments de bois s'assemblent comme un jeu de construction et la serre plastique est rapidement montée. Selon la longueur des pannes, la serre peut être plus ou moins grande. Des films de polyéthylène, solides, ou mieux encore des films isolants à bulles d'air seront utilisés pour la recouvrir. Il existe aussi actuellement des serres plastiques résistantes prêtes à l'emploi.
Chauffage de la serre
La petite serre non chauffée ne dispose que du rayonnement solaire comme source d'énergie. Des températures relativement élevées peuvent parfois dépasser 15 °C, même par temps froid et sec. Malheureusement, cela ne dure pas longtemps et reste très irrégulier. La serre froide et la serre chaude ont besoin d'un appoint d'énergie. L'utilisation du chauffage central à eau chaude de l'habitation est propre et économique, mais ne peut être utilisée que pour une serre adossée ou une petite serre peu éloignée de la maison, de préférence à moins de 15 m. Les tuyaux d'aller et retour doivent être bien isolés dans le sol pour limiter les déperditions de chaleur. Si la serre est beaucoup plus éloignée, le chauffage à eau chaude devient problématique. Une chaudière particulière, même de petite taille est très coûteuse. Mais, avec ce mode de chauffage, les tuyaux plastiques dans le sol et sur les côtés conviennent tout à fait. Le système de chauffage est en prise directe sur la chaudière et peut être piloté, indépendamment de la maison, grâce à la vanne mélangeuse, la pompe de circulation et le thermostat de serre.
Un système de chauffage bon marché est le poêle à mazout. Il existe pour cela des modèles de 5000, 10 000 et 15 000 calories. Mais, on doit cependant faire très attention à l'évacuation des gaz brûlés par le conduit de la cheminée, car ils pourraient endommager les plantes sensibles. Dans de nombreux cas, il est préférable d'installer une petite chaufferie séparée de la serre. Lorsque le gaz de ville est présent à proximité, il permet de chauffer aisément les serres. Dans les autres cas, on doit se tourner vers le propane. Les petites bouteilles domestiques sont pratiquement sans entretien. Mais il existe aussi de petites citernes rechargeables en gaz liquide que l'on utilise en observant les consignes de sécurité. Sans doute les chauffages électriques sont propres, sûrs et très agréables. Leur seul défaut est le prix. C'est effectivement le plus coûteux des chauffages. Quel que soit le type de chauffage électrique choisi, un thermostat qui fonctionne bien est indispensable. Le matériel doit être fonctionnel et étanche. Les bonnes plages de réglage se situent entre -5 °C et 30 °C. La coupure doit se situer dans une zone étroite et, pour les bons appareils, elle est de ± 0,5 °C. Le chauffage par câbles électriques nécessite un thermostat muni d'une sonde de 50 cm de long enfoncée dans le sol et permettant le réglage de la température. Les radiateurs à ailettes galvanisés sont intéressants. Dans les petites serres bien isolées fonctionnant en serre froide, souvent un radiateur suffit, mais si le volume est important, plusieurs sont nécessaires. On peut citer aussi les générateurs de chaleur à turbine, pilotés par thermostat, soufflant de l'air chaud dans la serre. Les câbles de sol chauffants, déjà mentionnés pour les couches chaudes, sont utilisés de la même façon pour le chauffage du sol.
Par souci d'économie, on doit rechercher différentes sources de chaleur facilement utilisables et assurer une bonne isolation aux nombreuses possibilités. Si la serre est adossée à un pan de mur, l'intérieur de ce dernier doit être recouvert de polystyrène, mais il vaut la peine d'étendre cette protection à toutes les parois métalliques sensibles. L'intérêt de plaques de Plexiglas à double paroi a déjà été signalé. Dans sa propre serre, l'auteur de cet ouvrage a monté une double isolation. La petite serre de verre blanc est recouverte d'un Plexiglas à double paroi. En plein hiver, on recommande de disposer sur la petite serre un film plastique à bulles isolant, en le fixant solidement afin qu'il ne soit pas arraché par les rafales de vent. Avec un peu d'imagination, d'autres dispositions peuvent permettre des économies d'énergie.
Lumière et ombrage dans la serre
Le verre et le Plexiglas transmettent le mieux la lumière, ce qui est particulièrement important au début de l'année lorsque les premiers semis lèvent. Avec les films et les plaques de polyester stratifié, la transmission de la lumière est plus faible.
Il n'est pas inutile de dire que les vitres doivent être nettoyées de là poussière à l'extérieur et des algues à l'intérieur pour obtenir la luminosité optimale. L'industrie propose différents types de lampes pour l'éclairage d'appoint. Bien entendu, on devra choisir des appareils étanches à l'humidité. De la même manière qu'une trop faible luminosité peut provoquer des dommages, un excès de lumière peut nuire et la multiplication y est particulièrement sensible. Les jeunes plantules issues de semis peuvent « brûler ». Les badigeons à la chaux, comme on en voit souvent ne tiennent pas assez longtemps, car la pluie les rince facilement.
Les produits d'ombrage à base de laques sont beaucoup trop résistants et ne s'enlèvent pas facilement lors de longues périodes de temps couvert. L'ombrage extérieur avec des claies de roseaux assez ajourées ou des toiles plastiques imputrescibles à grandes mailles est encore intéressant. Il existe aussi des systèmes entièrement automatiques très pratiques. En outre, actuellement, on utilise aussi des toiles acryliques ou en polyester pour ombrer.
Multiplication dans la serre
Même dans la petite serre non chauffée, le semis peut être effectué assez tôt et pratiquement dès le début de mars. Il est recommandé d'y aménager un coffre à multiplication dont les côtés sont des plaques de polystyrène de 10 cm d'épaisseur comme on en trouve chez tous les distributeurs de matériaux de construction. La couverture sera assurée par une plaque de Plexiglas à double paroi. Mais on peut aussi utiliser un châssis ou un cadre de plastique transparent.
Avec ce coffre à multiplication dans la serre non chauffée, on peut accumuler suffisamment de chaleur, mais lors de nuits de fortes gelées, on le protège avec des plaques de polystyrène et des toiles. Les semis de plantes aimant la chaleur (zinnias, concombres et autres cucurbitacées) viennent ensuite en avril. Pendant toute la bonne saison, la serre peut être utilisée pour la multiplication. Par contre, il faut observer les températures optimales de chacune des espèces. Certaines s'enracinent à des températures élevées, d'autres préfèrent des températures modérées. Même pendant la saison froide, les boutures effectuées en octobre peuvent hiverner en serre. Elles s'enracineront lentement jusqu'au printemps.
Dans la petite serre, toutes les techniques utilisées par l'horticulteur peuvent être exécutées avec une source de chaleur. Les semis sont beaucoup plus précoces et les boutures qui préfèrent « avoir les pieds au chaud » trouvent ici les meilleures conditions climatiques. La multiplication des plantes d'appartement ne présente pas de problème particulier.
Films plastiques
Certaines techniques de multiplication assez délicates se sont fortement développées chez les jardiniers amateurs grâce à l'arrivée de films plastiques transparents notamment en polyéthylène. Partout où une forte hygrométrie est nécessaire, on utilise les poches ou des carrés de plastique souple. Pratiquement, le film a remplacé le verre, fragile et de manipulation peu commode. Pour des techniques de multiplication rapide, on prend des films de faible épaisseur, contrairement à ceux utilisés sur les serres pour les protéger de la pluie et du vent. Ils sont pratiques parce qu'ils se coupent à la dimension voulue et se fixent à l'agrafeuse, se pincent avec un liteau ou encore se soudent au fer. On peut aussi signaler les plastiques à bulles dont les alvéoles remplies d'air donnent une bonne isolation. On trouve aussi dans le commerce des films perforés. Tous les films se fixent à l'intérieur de la serre avec des ancrages particuliers. Les supports eux-mêmes sont fixés sur le verre ou sur le Plexiglas avec une colle au silicone.
Substances de croissance
De nombreuses plantes s'enracinent facilement par bouture, ce qui ne s'explique pas toujours très bien. Pour d'autres, cette faculté de régénération ne se manifeste qu'avec difficulté ou bien ne fonctionne pas du tout dans les conditions normales.
La formation des racines d'une bouture ne se produit pas à partir de tissus cellulaires courants. Il doit d'abord se créer un tissu méristématique au niveau de la blessure. Celui-ci résulte des cellules parenchymateuses (non différenciées) qui se transforment en cellules cambiales capables de se diviser rapidement dans un processus de régénération embryonnaire ou méristématique. Quelques temps après que la bouture ait été placée dans le mélange terreux, il se développe dans les couches profondes (péricycle) des amas cellulaires méristématiques appelés cals dans le langage des horticulteurs. A partir de cette néoformation se dessine une nouvelle racine.
La néoformation cellulaire de ce tissu calleux suppose la présence de plusieurs éléments pour stimuler le processus comme le feraient des catalyseurs dans un réaction chimique. Il a été démontré que quatre types de substances favorisaient ce processus. Les plantes dont les boutures commencent à s'enraciner, comme on l'a mentionné ci-dessus, ont la capacité d'élaborer elles-mêmes ces substances. Chez les plantes qui s'enracinent difficilement ou à peine, ce n'est pas le cas ou alors imparfaitement.
L'horticulteur intervient alors en trempant le talon des boutures dans la préparation contenant les substances de croissance que l'on appelle « hormones de bouturage ». Il existe plusieurs types de préparations commerciales dont la composition peut différer selon qu'il s'agit de boutures herbacées, semi-ligneuses ou ligneuses. Les boutures herbacées s'enracinent naturellement beaucoup plus rapidement que les ligneuses. Dans le commerce, on peut trouver de l'acide b-indole acétique ou AIA (Rhizopon A), de l'acide B-indole butyrique ou AIB (Rhizopon AA, Chrysopon, Boutormone, Exuberone, etc.). On peut utiliser ces deux produits en suivant scrupuleusement les indications des fabricants, car les concentrations diffèrent selon que l'on que l'on est en présence de boutures herbacées, semi-ligneuses ou ligneuses.
Comment ça marche
Dans la plante, l’eau chargée de sels dissous est absorbée par les racines et constitue la sève brute. Elle est transportée par les vaisseaux du bois, un ensemble de canalisations rigides. Ces vaisseaux sont constitués de cellules mortes de forme cylindrique mises bout à bout dont les parois transversales ont disparu. Ces vaisseaux distribuent l’eau et les substances dissoutes à l’ensemble de la plante. Les substances organiques élaborées dans les feuilles par la photosynthèse sont transportées et distribuées à l’ensemble de la plante par un autre système, les vaisseaux du liber, constitués de cellules vivantes.
En fait, les plantes ne possèdent pas leur propre "pompe" pour faire monter la sève brute dans les vaisseaux. Elles exploitent simplement un phénomène purement physique, l’évaporation. Au niveau des feuilles, de petits orifices ménagés dans l’épiderme, les stomates, mettent en communication les tissus sous-jasent riches en eau avec l’atmosphère. L’eau s’évapore à ce niveau, en fonction des conditions climatiques (humidité relative et agitation de l’air, température), " tirant " la colonne d’eau remplissant les vaisseaux et assurant ainsi l’absorption racinaire et la distribution de la sève brute. Tant que la colonne d’eau est continue, la circulation est assurée. Ce phénomène, la transpiration foliaire ou évapotranspiration, assure ainsi l’approvisionnement en eau des plantes. Cependant c’est également à travers les stomates qu’est prélevé le dioxyde de carbone atmosphérique nécessaire à la photosynthèse. Aussi, les plantes doivent à toute instant réaliser un compromis entre la nécessité, d’une part, de s’approvisionner en eau par les racines et en CO2 par les stomates et, d’autre part, de limiter les pertes d’eau dans l’atmosphère par ces mêmes stomates, en particulier lorsque le sol contient peu d’eau. Elles disposent pour cela de dispositifs de contrôle de la transpiration : le degré d’ouverture des stomates est réglable par la plante selon les conditions internes et externes. En cas de risque de "stress hydrique", par exemple lorsque le sol est sec ou lorsque l’évaporation devient trop importante en raison de la chaleur ou du vent, ils se ferment. Au contraire, si l’approvisionnement en eau est assuré, que l’évaporation n’est pas excessive et s’il y a de la lumière, ils s’ouvrent permettant une photosynthèse active.
Dans une bouture, ces phénomènes sont conservés, mais l'absence de racine réduit fortement la quantité d'eau pouvant circuler dans le plant. Imaginez gonfler une bouée trouée. Si le trou est petit et que vous soufflez fort, vous arriverez à garder la bouée gonflée et rigide. Si le trou est plus gros ou que vous soufflez moins fort, la bouée va se ratatiner car la pression d'air à l'intérieur ne sera pas assez forte pour garder votre bouée tendue. C'est exactement la même chose avec votre bouture. L'absence de racines doit être compensée par une limitation de l'évapotranspiration. Pour ce faire, on va couper branches et feuilles, de manière à obtenir un équilibre entrée/sortie d'eau, mais sans tomber dans l'excès car la bouture à besoin de feuilles pour effectuer la photosynthèse et produire des sucres.
Pour produire ces belles fleurs que nous aimons tous, la plante va avoir besoin de beaucoup de feuilles et beaucoup d'eau, et donc elle a besoin de racines pour satisfaire cette demande de nutriments. Pour produire ces racine, la bouture utilise une hormone : l'auxine. Présente dans votre bouture, l'auxine va modifier les cellules de la branches, qui va se résulter par un gonflement de cette partie de la branche et l'apparition de de protubérances qui vont s'allonger pour former les racines (la rhizogénèse).
Le faible taux d'auxine dans la branche seule rend ce processus possible, mais il sera très lent (un bon mois pour voir apparaître les premières racines). Pour accélérer la rhizogénèse on a recours à un apport d'hormone extérieur, en gel ou en poudre. L'effet est identique, seule l'utilisation varie un peu entre le gel et la poudre.
Les facteurs de réussite
Pour que le processus de rhizogénèse se mette en marche, il est nécessaire que plusieurs conditions soient réunies.
La chaleur
C’est elle qui déclenche le phénomène. Vous devez donc, impérativement, donner de la chaleur à vos boutures. Pour cela, utilisez une mini serre, ou installez les dans une pièce chauffée, à température constante. Il faut, en effet, éviter les écarts. Plus l’atmosphère sera confinée, meilleures seront les chances de réussite, c’est pourquoi on parle souvent de placer les boutures « à l'étouffer » dans une mini-serre, toute boite avec un couvercle en transparent faisant parfaitement l'affaire. Un minimum de 18 °C est requis, mais l’idéal est d’avoir 22 °C en permanence. Pour se faire, il existe des fils et tapis chauffants, mais pour ceux qui ont un placard dédié, il suffit de faire un "double fond" et de placer les ballasts des néons en dessous, l'effet est le même. Attention aux fuites d'eau et infiltrations !
L’humidité
Cette condition est liée à la première. Il importe en effet que la chaleur soit accompagnée d’une forte hygrométrie. Les plantes ont un énorme besoin en eau, leurs cellules en contenant une très grande proportion. Pour maintenir cette atmosphère humide, pulvérisez une eau à température ambiante sur vos boutures et dans la mini serre au besoin, mais généralement l'évaporation naturelle suffit à charger l'atmosphère confinée de la serre en vapeur d'eau si vous en avez laissé un petit centimètre au fond.
Aérez cependant votre mini serre, car l’humidité est souvent la cause d’une apparition de moisissures. Quelques trous dans "le toit" de la mini serre suffisent, ou le retirer quelques instants tous les 2 jours.
La lumière
Troisième point important, il faut que vos boutures bénéficient d’un maximum d’éclairement. Leur besoin est moindre par rapport à une plante enracinée, mais sans luminosité, les boutures s’étiolent, s’allongent et perdent leur coloration, puis crèvent. Placez vos boutures près d’une source lumineuse, qui peut être naturelle (une fenêtre par exemple, en été) ou artificielle (néons, MH ou HPS enrichies en bleu type Grolux ou HPSX). Attention toutefois à ne pas provoquer de brûlures sur les feuilles lorsque celles-ci sont recouvertes de gouttelettes d’eau, surtout avec des MH-HPS-HPSX: prenez soin de garder ces lampe à un bon mètre des boutures. Il faut un minimum d’une dizaine d’heures de forte luminosité par jour, 15-16 semblant être une bonne moyenne pour les placos dédiés (si on pense au portefeuille), le 18/6 des placos de croissance est très bien aussi.
Le bon candidat à la bouture
Une branche, comportant au moins 2 noeuds plus le jeu de feuilles en formation, et mesurant minimum 3-4cm de long, et au maximum une dizaine de cm pour avoir de bonnes chances de réussite, même si ça marche également avec des branches plus longues. Le problème ne se situe pas directement dans la longueur, mais dans les modifications physiologiques qui en sont corollaires : les canaux qui sucent les nutriments (le procambium) vont se lignifier en vieillissant et dériver en canaux secondaires (le cambium) avec un pouvoir d'organogénèse plus faible. En français, si la tige est trop âgée, elle va préférer boire son jus plutôt que s'emmerder à sucer les hormones et à faire des racines, elle est moins bien équipée pour cela que les jeunes pousses.
En pratique et en photos
La bouture "classique"
Matériel nécessaire :
- Un plant mère, ou autre donneur de bouture
- Un verre d'eau
- Un bac plastique ou autre chose faisant office de mini-serre
- Une paire de ciseaux, un cutter ou un scalpel, préalablement passés à l'alcool
- De l'hormone de bouturage (pas obligatoire, mais c'est mieux)
- Des cubes de laine de roche (pas obligatoire non plus, mais c'est mieux aussi)
Etape 1 : Couper la branche destinée à devenir bouture. Si il s'agit d'un simple donneur, couper la branche à raz du tronc. S'il s'agit d'un plant mère, laisser au moins un noeud avant le tronc, pour que de nouvelles branches puissent s'y former. Mettre les branches coupées dans un verre d'eau. Privilégiez les branches basses, évitez d'office l'apex qui se bouture mal.
Etape 2 : Préparer le substrat d'accueil (faire tremper les cubes de LDR, ou humidifier le terreau), ainsi que l'hormone de bouturage. Pour éviter la transmission de maladies et autres, utiliser un deuxième flacon plutôt que tremper la tige dans le pot. Idem s'il s'agit d'hormone en poudre, déposez-en dans le creux d'une feuille de papier préalablement pliée ou dans un autre petit récipient.
Etape 3 : Couper les feuilles basses pour ne laisser qu'un ou deux jeux de feuilles.
Etape 4 :
- Avec du gel de bouturage : environ 2 ou 3mm sous le noeud, couper le plus nettement possible (avec des outils affutés!) en biseau, pour augmenter la surface d'absorption, et immédiatement la plonger dans le gel pour l'en enduire sur environ 2-3cm.
- Avec de la poudre de bouturage : couper environ un centimètre sous le noeud, et l'enduire de poudre sur 2-3cm.
Etape 4 (bis) : Et oui, une étape 4bis uniquement pour ceux qui utilisent de l'hormone en poudre. Il faudra prendre soin de tapoter la branche pour enlever l'excédent de poudre, et surtout de recouper une 2ème fois, en biseau à 2 ou 3mm sous le noeud, après l'application de poudre. Contrairement au gel qui va être absorbé par la plante, la poudre va rester à la surface et former une "croûte" (un cal) qui pourrait empêcher la bouture de s'alimenter correctement et provoquer son dépérissement avant l'apparition de racines.
Etape 5 : Mettre les boutures dans leur substrat d'accueil, ici de la laine de roche, mais directement dans le terreau ou la coco ça marche aussi, et refermer le trou pour mettre le substrat en contact avec la bouture et éviter que la lumière ne vienne troubler l'activité hormonale.
Etape 6 : Mettre le tout dans une "mini serre", n'importe quelle boite avec un couvercle transparent et gardant l'humidité fera l'affaire, sans oublier un coup de vaporisateur sur les plants et dans la serre pour démarrer tout de suite avec une hygrométrie forte.
La bouture dite "en crosse":
Le principe est le même, mais au lieu d'avoir une coupure propre et nette, la branche va être arrachée au tronc. Ce n'est donc pas une technique à utiliser sur un plant mère car la branche ne repoussera pas. Mais elle tient son avantage du fait qu'elle forme facilement des racines, et peut être réalisée sans aucune manipulation dans le cas d'un palissage brutal qui se serait résulté par un "crac"...
Comment faire. Rien de plus simple : saisir la branche à sa base et la tirer vers le bas, en y allant doucement quand on sent une résistance, il ne faudrait pas tout arracher et peler le tronc jusqu'aux racines. Aidez-vous d'une lame de cutter appuyée légèrement, de manière à n'entailler que l'écorce sur un petit millimètre, à environ un centimètre sous le noeud. Et voilà, le tour est joué! Traitez votre bouture en prenant à l'étape 3 décrite ci-dessus.
Attention : on ne coupe pas la crosse si on utilise de l'hormone en poudre! Essayez de ne pas en mettre sur la face intérieure de la crosse, et si jamais il y en a un peu, c'est pas un drame, ça sera en partie éliminé lors de l'insertion dans le cube ou la terre.
Ensuite
Au bout de 6 à 15 jours en fonction de tous les paramètres dont on a parlé ci-dessus et de la variété bouturée, les première racines font leur apparition à travers la laine de roche : c'est l'heure de les transplanter.
En hydro, on les mets délicatement dans les gros cubes, en faisant gaffe de ne pas casser les fragiles racines naissantes, ou en terre, le cube de LDR est placé directement dans le substrat puis recouvert, sans trop tasser la terre autour du cube.
Il est normal que les feuilles basses jaunissent, elles ont été dépossédées de leurs sucres pour fournir de l'énergie à la plante à travers cette terrible épreuve. Elles ont mérité une mort digne, et seront coupées proprement et à raz du tronc.
Et voilà, dans tout les types de cultures un petit coup de Root Booster est toujours bienvenue jusqu'à ce que la croissance reprenne, puis utilisez votre cycle nutritif habituel. Les cubes destinés à l'hydro peuvent également, pour ceux qui ne souhaitent pas faire les frais de la gourmandise d'une "grosse lampe", rester dans le placos de croissance ou bouturage s'il est assez grand. Il suffit des mettre dans un récipient avec 1 ou 2cm de solution nutritive dans le fond, elle sera absorbée par capillarité. Le niveau de solution ne doit pas dépasser 1/4 de la hauteur du cube, il y aurait un risque de noyer les racines. Ainsi, les boutures peuvent bénéficier d'une semaine supplémentaire environ d'un éclairage moins violent et moins coûteux, jusqu'à ce que les racines dépassent sous le cube. Il faudra alors les transplanter dans les billes, les pains de LDR, la coco, ou rien du tout, mais ceci est une autre histoire...
Auteur(s) et source(s) :
Gen&Tik Canna-tech